Un personnage controversé dans le monde musulman et banni dans plusieurs pays est mentionné et donné en référence en Algérie. Ce « compagnon du prophète » qui est accusé d’avoir inventé des centaines de hadith et menti sur plusieurs aspects de la vie du prophète de l’islam est mentionné et donné en référence dans le sujet de la matière éducation islamique de cette session du baccalauréat 2023 dont le coup d’envoi a été donné hier dimanche 11 juin et s’étalera jusqu’au 15 juin.
Une nouvelle preuve s’il en fallait encore une que l’école algérienne est gangréné par la mouvance salafiste, du fait que les membres de cette secte font partie des rares qui considèrent le personnage d’Abu Huraira comme une référence religieuse incontestable, alors même qu’au delà de ce qu’il a pu dire de controversé, de nombreux chercheurs et autres érudits doutent même de son existence estimant qu’il s’agit d’un personnage créé de toute pièce par le califat Abassid au 8e siècle.
Parmi les intellectuels qui affirment qu’Abu Huraira n’a jamais existé, le chercheur marocain en patrimoine islamique, Rachid Aylal.
Dans une de ses interventions sur sa chaîne youtube, ce dernier indique :
« Aicha, a indiqué dans un hadith en s’adressant à Abu Huraira : »Où as-tu entendu ces paroles du prophète alors que moi, son épouse, je ne les ai jamais entendu ? ».
« Si beaucoup de savants et érudits musulmans doutent des paroles d’Abu Huraira, j’ai découvert des choses encore plus graves qui me font penser qu’il y’a des doutes sur l’existence même de ce personnage. Un personnage que tout indique qu’il a été inventé pour sacraliser certaines fausses paroles et comportements du prophète pour justifier certains objectifs politiques.
Il faut savoir qu’il n’y a aucune généalogique le concernant. Il est mentionné dans différents récits du patrimoine religieux, mais avec des erreurs sur son nom et le nom de son père. Le savant Ibnu Hadjer a estimé qu’il existe plus de 40 noms qui le définissent, tous aussi différents les uns des autres. Et pourtant, on lui impute plus de 800 hadiths élevés au rang de récits sacrés que personne ne peut ni n’a le droit de contester. des récits qui pour certains portent clairement atteinte à l’image même du prophète. »
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