« Le 26 mai 1993. Ils ont tiré sur le poète. Ils ont assassiné le romancier. Ils ont tué l’oiseau rare Tahar Djaout. Que nul n’oublie les actes sanguinaires commis par les hordes sauvages des islamiste. En ce triste anniversaire, ouvrons les yeux, les obscurantistes impitoyables sont toujours là, parmi nous. »
C’est ce qu’écrit sur sa page facebook l’écrivain Amin Zaoui évoquant l’assassinat de l’écrivain et journaliste Tahar Djaout, le 26 mai 1993. Une date totalement zappé par les médias algériens…
« 2 balles dans la tête au nom d’Allah ! »
En quittant son domicile situé à Baïnem, une cité populaire de la banlieue ouest d’Alger, Tahar Djaout, écrivain, journaliste et directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Ruptures, ne se doutait pas que sa vie allait prendre, ce 26 mai 1993, un tournant tragique. Il est 9 h, Tahar Djaout entre dans sa voiture et allume le moteur. Un jeune homme tapote sur la vitre avant, comme s’il voulait demander quelque chose. Djaout le regarde : il se retrouve brusquement face à un canon de revolver.
Dans un ultime et dérisoire réflexe de défense, il lève les mains en bouclier. Une détonation, puis une seconde Le sort du poète est scellé : touché à la tête, il sombre dans un coma profond, dont il ne se réveillera jamais. Les agresseurs jettent le corps encore agité de soubresauts sur le sol, montent dans le véhicule et démarrent en trombe. Du balcon qui surplombe le parking, des voisines qui ont vu toute la scène donnent l’alerte. Evacué vers l’hôpital de Baïnem, Tahar Djaout rendra l’âme une semaine plus tard.
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