Il y’a quelques heures, le site l’Avant-Garde Algérie, citant des activistes, rapportait que plusieurs personnes ont été arrêtées, ce jeudi 20 avril 2023, par la police à Béjaïa, alors qu’ils s’apprêtaient à commémorer le double anniversaire du printemps berbère et du printemps noir.
Parmi les interpellés, sont cités : la militante démocrate et enseignante universitaire, Mira Moknache, et plusieurs étudiants. Ces derniers ont été conduits au commissariat central. Au vu de l’impressionnante mobilisation sécuritaire, d’autres étudiants «bloqués à l’intérieur de l’enceinte universitaire Abderrahmane Mira, refusaient de sortir par crainte d’être arrêtés à leur tour», selon la même source.
À l’heure de la publication aucune autre information n’est fournie sur le sort qui leur a été réservé.
“Je suis Kabyle !”
Plus tôt, Mira Moknache publiait une vidéo posté par le même site l’Avant-Garde Algérie :
Mira Moknache :« Azul. Aujourd’hui c’est le 20 avril, la date symbole du Printemps Berbére. Hier comme aujourd’hui nous allons marcher. Et moi, aujourd’hui, je marcherai. Il arrivera ce qui arrivera, moi, je marcherai !
Je marcherai pour ne pas oublier tous ceux qui sont morts pour ce pays. Tués pour Tamazight. Tués pour la démocratie.
Moi, je leur dit, je continue votre combat. Nous sommes là. Nous ne vous avons pas oublié. Je marche pour rendre hommage à tous ceux qui sont en prison. Je marche pour dire que nous n’avons pas peur.
Je marche pour la dignité. Je n’ai pas peur parce que je marche pour la dignité, je marche pour la liberté, je marche pour Tamazight. Je marche pour dire : « Je suis une Kabyle ».
Je marche parce qu’hier, mon grand-père est mort pour ce pays. Mon grand-père a été torturé et décapité pour ce pays. Cette terre a bu son sang.
J’ai demandé à mon pére, un jour;, « pourquoi tu n’as pas peur de la mort ». Il m’a dit, « ce n’est pas que je n’ai pas peur, mais quand j’ai vu les montagnes, je l’ai accepté. Quand j’ai vu les montagnes, je me suis dit, il arrivera ce qu’il arriva ».
Je suis sur ses pas. Les pas de mon pére. Moi, je vais marcher et il arrivera ce qui arrivera. »
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