Mercredi 15 février 1995. Des tirs à l’arme automatique sont entendus à une centaine de mettre de l’Université Mouloud-Mammeri au centre de la ville de Tizi-Ouzou. Sur place, Nabila git à terre dans son sang. Ce jour qu’elle savait proche est arrivé. Des islamistes l’attendaient. Ils ont tiré. A 30 ans, elle va rejoindre ses proches au cimetière de Sidi Mhamed Amokrane dans sa ville natale de Bejaia.
Nabila Djahnine, cette militante de toutes les causes justes n’avait cessé, sa courte vie durant, de faire dans la résistance, y compris face à ses assassins qui l’attendaient au coin d’une rue à Tizi Ouzou, où elle s’était installée après des études d’architecture. Pour ses assassins, il fallait tuer la résistance, l’engagement politique qu’elle incarnait et son insoumission.
Quand Nabila quitte Béjaïa, après avoir décroché son baccalauréat, c’est déjà une fille bien active, baignant dans un monde d’échanges et de culture : théâtre amateur, cinéma, poésie, littérature, etc.
Très tôt, elle s’initie à la politique. Et c’est en militante au Groupement communiste révolutionnaire (GCR), qui s’est mué en Parti socialiste des travailleurs (PST), qu’elle s’assumera à l’université de Tizi Ouzou. Parallèlement elle sera membre actif du Comité des cités universitaires, en marge de ses études d’architecture.
C’est dans ce cadre qu’elle avait participé à la fondation du Syndicat national des étudiants algériens, comme elle avait contribué, dans les années 1980, à la préparation et au déroulement des deuxièmes assises du Mouvement culturel berbère “pour la reconnaissance par le pouvoir politique de la langue et de la culture berbères”.
Touchée par la condition de la femme algérienne, reléguée au second plan notamment par le code de la famille, elle cofonde l’Association pour l’émancipation de la femme et, en 1990, de l’association Tighri n’tmetut (cri de femme), dont elle était présidente. Elle sera même, vers la fin des années 1980, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs (PST) et de la commission femmes de ce dernier.
Sa sœur Habiba, réalisatrice, lui a rendu hommage à travers un film documentaire, « Lettre à ma sœur », projeté en Algérie et dans plusieurs pays étrangers. Pour que nul n’oublie Nabila et toutes les autres…
En quelques sortes ils gagnés
Pour ne jamais oublier que les assassins des combattants pour la liberté sont encore vivants et parmi nous et surtout absouts de tous leurs crimes abjectes par une certaine concorde nationale concoctée par le nain boutef et ses sbires généraux de mes deux sur mesure pour assouvir leur vengeance de pervers narcissiques à l’encontre des symboles de la résistance afin de les humilier pour crime de lèse majesté