Sur sa page facebook, le politicien et journaliste Abdelkrim Zeghileche répond à l’hystérie anti-française qui prend ces dernières heures, le monde politico-médiatique algérien, suite à l’affaire Amira Bouraoui.
Il écrit :

Abdelkrim Zighileche : « Aller chiche… C’est une occasion inespérée pour rompre toute relation avec la France. Expulsez l’ambassadeur de France d’Algérie. Fermez les ambassades et les consulats. Rappelez l’ambassadeur d’Algérie défensivement. Fermez tous les consulats algériens en France. Allez, faites le ! 60 ans que vous cassez la tête avec cette France ennemie. Cet ennemi chez qui vous résidez tous. »
Tension Alger-Paris
Rappelons que ce qui est qualifié d' »exfiltration » de la militante Amira Bouraoui pour la France à partir de Tunis est très mal perçu par les autorités algériennes qui y voient une « exfiltration clandestine et illégale ».
La présidence de la République algérienne a annoncé hier mercredi 8 février le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France avec effet immédiat pour consultations. Auparavant, le ministère des Affaires étrangères avait protesté officiellement auprès de l’ambassade de France en Algérie.
« Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l’Algérie a protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat », indique un communiqué de la présidence de la République.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a indiqué pour sa part dans un autre communiqué avoir exprimé à l’ambassade de France « la ferme condamnation par l’Algérie de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’État français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne ».
L’Algérie rejette ce développement « inadmissible et inqualifiable » qui cause « un grand dommage » aux relations algéro-françaises, a ajouté le communiqué du département de Ramtane Lamamra.
Genèse de l’affaire
L’activiste Amira Bouraoui a été arrêtée en Tunisie vendredi 3 février au moment où elle allait embarquer pour la France. Ne pouvant pas quitter l’Algérie par les voies légales, elle avait franchi clandestinement la frontière tunisienne avec l’objectif de rallier la France à partir de ce pays.
Lundi 6 février, elle a été présentée devant un juge de la capitale tunisienne qui l’a laissée libre et lui a remis son passeport. Mais à sa sortie du tribunal, elle a été de nouveau arrêtée et devait être expulsée vers l’Algérie à bord d’un vol prévu vers 19h.
Ses avocats ont saisi la Ligue tunisienne des droits de l’homme et Human rights watch ainsi que le consulat général de France à Tunis, Amira Bouraoui détenant la double nationalité algérienne et française.
Selon le journal Le Monde, elle a été « mise en sécurité » à l’ambassade de France pendant quelques heures avant que le président tunisien Kais Saied n’autorise son départ vers la France. Elle a pu embarquer pour Lyon lundi soir.
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