Dans son édition de ce mercredi 1er février, le site Algérie Expat rapporte que « les prix des boissons alcoolisées ont connu des hausses vertigineuses en Algérie ».
Une hausse fortement décriée par les consommateurs appelés désormais à payer pratiquement « le prix double ».
Selon les informations circulant sur le net, le pack de six bières (bas de gamme) coûte prés de 1800 DA, soit prés de 10% DU SMIG.
Une flambée qui fait suite aux dispositions de la loi de Finances 2023 qui a prévu des augmentations variant de 30% à 40% et jusqu’à 50% sur certains vins et spiritueux.
« Alcools utilisés à la préparation de vins mousseux et de vins doux naturels bénéficiant du régime fiscal des vins de 5.000 DA », peut-on lire en effet dans le journal, officiel publié le 29 décembre dernier. Selon une autre disposition portée dans le même document, le tarif de droit de circulation des « apéritifs à base de vins, vermouths, vins de liqueur et assimilés, vins doux naturels soumis au régime fiscal de l’alcool, des vins de liqueur d’origine étrangère bénéficiant d’une appellation d’origine ou contrôlée ou réglementée et crème de cassis » est fixé à 150.000 DA
Ceux des « whiskies et apéritifs à base d’alcools tels que bitters, amers, goudrons, anis » ont été arrêtés à 300.000 DA, souligne la même source dans le texte dans lequel on peut également lire que « le tarif du droit de circulation sur les vins est fixé à cinquante mille dinars (50.000 DA) l’hectolitre ».
Pour les spécialistes cela représente une hausse importante qui se répercute inéluctablement sur les prix pratiqués chez les débits de boissons à emporter, notamment.
« Le marché des psychotropes en fête ! »
Au final le grand gagnant de cette dispositions largement inspirée par la tendance conservatrice et religieuse populiste qui caractérise la gouvernance algérienne actuelle, n’est autre que le marché des psychotropes.
En effet, ces décision qui s’appuie essentiellement sur une approche idéologique et religieuse va à l’encontre de toutes les études historiques et sociales qui alertent sur le danger de l’interdiction de l’alcool qui inéluctablement favorisent la création de mafias de l’alcool, mais aussi de drogues et la conséquence de cosomton par les jeunes de produits non contrôlé et dans des lieux en dehors de tout cadre réglementaire.
Faut-t-il rappeler que si les spécialistes « officiels » expliquent l’explosion de la consommation des drogues et psychotropes chez les jeunes et moins jeunes par l’ »oisiveté », « le chômage » ou encore « les problèmes sociaux », de nombreux observateurs y ajoutent les restrictions que subissent les établissements vendant de l’alcool, mais aussi aux prix vertigineux des boissons. Ce qui pousse de plus en plus de jeunes à se rabattre sur les drogues. D’autant que tout le poids de l’interdit religieux, via son discours, se focalise sur l’alcool, rendant, ainsi, les drogues licites pour de nombreux jeunes.
Ce qu’ont épargné dix ans de terrorisme, la tchouchna va l’achever et comme ça el dzair rahi rayha définitivement