Un simple fait divers délie les langue sur les réseaux sociaux. En effet, citant un communiqué des services de sécurité les médias rapportaient hier vendredi 23 décembre, qu’au courant de la semaine, à quelques dizaines de kilomètres de la capitale, dans la région de Chenoua (Tipaza), les gendarmes ont fait une descente dans l’appartement dabs une cité suite à une plainte des habitants. Un lieu transformé en « lieu de débauche », selon cette même source, qui ajoute que « huit personnes, dont des femmes, ont été arrêtées et placées en garde à vue ».
Un fait divers loin d’être anodin quand on sait que le nombre de lieux de rencontres dans la capitale n’a fait qu’exploser devenue une part de marché à part entière avec des chambres louées de 3000 à 5000 DA pour quelques heures. En 2021, à défaut de spécialistes, les médias algériens font témoigner sur la question, un religieux. Dans une intervention sur une de ces chaînes, Cheikh Chemssedine affirmait qu’il y’aurait plus de 8000 lieux de rencontres rien que dans la capitale, Alger. Des lieux qu’il qualifie de « lieux de débauche ».
Quand l’interdit ouvre les portes du marché noir..
Pourtant, si les médias et leurs hommes de religions insistent sur le qualificatif de » maisons closes » ou « lieux de débauche », les commentateurs n’ont pas manqué de signaler que ce type de lieux ne sont que la conséquence directe de l’impossibilité à « des couples non-mariés » d’avoir une intimité dans des hôtels qui exigent la présentation d’un livret de famille pour réserver une chambre.
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Une disposition réglementaire qui prive toute une population de sexualité dans un pays où les jeunes comptent pour 70% de la population et où l’âge du mariage est repoussé du fait des problèmes d’emplois et d’accès au logement.
Selon ces même commentateurs, de nombreuses adresses connues dans la capitale proposent des chambres au noir à des couples au pays où le sexe est interdit. « Un phénomène qui contribue largement aux déviances sexuels, viols d’enfants et la fuite de cette jeunesse vers des cieux qui les libèrent de cette frustration qui leur est imposée », peut-on encore lire dans les commentaires.
Rappelons que selon les dernières il y’aurait en Algérie prés de 15 millions de célibataires âgés entre 18 et 50 ans. Du fait des contraintes économiques, l’âge moyen du mariage est passé à 35 ans pour les hommes et 30 ans pour les femmes.
Enfin, un fait divers rapporté par la presse au mois de septembre 2022 donne l’ampleur de la frustration dans laquelle baigne la jeunesse algérienne. En effet, un jeune homme d’une trentaine d’année à été condamné à une année de prison après avoir été appréhendé à Sétif alors qu’il se masturbait devant la statue en marbre de Ain Fouara.
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