L’article 87bis du code pénal algérien, qui condamne pour terrorisme toute voix dissonante vient encore une fois de frapper.
Cette fois, c’est la Co-présidente du Congrès Mondial amazigh (CMA), qui en fait les frais. L’universitaire Kamira Naït Sid a, en effet, été condamnée par le tribunal criminel de Dar El Beïda (Alger), à «cinq ans de prison ferme». Condamnée pour « terrorisme » sans qu’on ne sache quand on été perpétrés les attentats, ni sur quelles cibles.
Deux autres voix dissonantes ont également été condamnées par le même tribunal, suivant ce même article 87bis. Il s’agit de Bouaziz Aït Chebib Coordinateur national de l’Alliance pour une Kabylie libre (AKAL) et du militant des droits humains de confession chrétienne, Slimane Bouhafs. Ils ont tout deux écopés de 3 ans de prison ferme.
Selon le site L’Avant Garde Algérie qui rapporte les verdicts, dans on édition d’hier vendredi 17 décembre, le tribunal a également infligé aux trois détenus, «une amende de 100 000 Da» chacun.
Cités dans ce même dossier, le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni et son cadre Brahim Belabbaci ont été condamnés à «la prison à perpétuité».