Aujourd’hui converti en musée près de Téhéran, la maison de l’Ayatollah Khomeini, le fondateur de la République islamique a été prise pour cible par les manifestants et incendiée. Un acte hautement symbolique, dans un Iran traversé par la colère d’une population réprimée.
Les manifestations de cette semaine coïncident avec les commémorations du « Novembre sanglant » : il y a trois ans plus de 300 personnes, selon Amnesty, avaient été tués lors de manifestations provoquée par la hausse des prix du carburant.
Selon Euro News, les autorités semblent avoir du mal à contenir la vague de protestations déclenchée le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini.
Les assassinats de policiers se multiplient : comme à Ispahan, la troisième ville d’Iran, où deux inconnus à moto ont tué un officier de police et deux paramilitaires, selon les médias iraniens.
Mais la répression se renforce. Depuis dimanche, la justice iranienne a condamné à mort cinq personnes liées aux « émeutes ». Amnesty International a dénoncé « l’usage effrayant de la peine de mort afin de réprimer le soulèvement populaire avec une brutalité accrue ».
Les autorités qualifient les manifestations d' »émeutes » et accusent les « ennemis » de l’Iran de chercher à déstabiliser leur pays. Et le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, a accusé « les États-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, la France, Israël, l’Arabie saoudite et leurs alliés » d’une « énorme conspiration contre la nation iranienne et certaines personnes à l’intérieur du pays sont devenues des marionnettes de l’ennemi ».
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