C’est une véritable guerre contre le secteur de l’alcool que mène le parti El Bina, lui qui est resté jusque là silencieux sur l’état du pouvoir d’achat et la flambée du coût de la vie des algériens. En effet, un des rares secteurs pourvoyeur de devises dont les produits arrivent à s’imposer à l’international est dans le viseur des islamistes du parti de Abdelkader Bengrina.
Selon le site Radio M, le groupe parlementaire de ce parti, a émis plusieurs propositions portant sur les taxes sur l’alcool.
Ainsi, les promoteurs du projet proposent d’augmenter la taxe appliquée à l’alcool utilisé dans la « préparation des vins effervescents », de 2.000 dinars, comme indiqué dans le projet gouvernemental, à 5 000 dinars par hectolitre.
Le projet cible également l’alcool utilisé dans les « apéritifs à base de vin et de vermouth » en le faisant passer de 85.000 dinars, comme indiqué dans le projet du gouvernement, à 150.000 dinars.
Quant à l’alcool utilisé dans « le whisky et les apéritifs à base d’alcool », ils proposent de le porter de 150.000 à 300.000 dinars. Enfin, ils proposent de porter le tarif appliqué à l’alcool utilisé dans le « rhum et autres produits » de 85.000 à 150.000 dinars.
Les promoteurs de la proposition ont justifié leur projet par « la propagation de la criminalité à grande échelle dans la société, en particulier la catégorie des jeunes », considérant que « l’alcool est la cause la plus importante de criminalité et porte atteinte à la vie et aux biens des personnes ».
Une approche jugée totalement idéologique à mille lieux de la réalité, tant l’explosion de la criminalité est, selon toutes les études, liée à la consommation de drogues qui ont remplacé l’alcool du fait de la cherté des boissons alcoolisées et la fermeture de plus de 80% des établissements de consommation d’alcool du pays.
Lire aussi : La “TCHOUCHNA”, La drogue qui ravage Bab-El-Oued ! Le prix de la fermeture des bars…
Selon Radio M, dix députés ont signé ce projet. La même source indique que la commission des finances n’a pas communiqué sur ce qu’elle a décidé.
Voilà le problème à la crise économique est réglé définitivement, il fallait bien la trouver celle là, comme quoi prier sur les trottoirs pouvaient donner des solutions à nos problèmes du quotidien