Sur sa page facebook, le cinéaste Bachir Derrais, dresse à tableau sans concession du milieu du cinérama et de la télé en Algérie.
Il écrit :
« Une amie me demande où est passé le milieu du cinéma algérien ? Pourquoi les cinéastes sont absents par rapport aux détenus d’opinion et de toutes les lutes démocratiques ?
Je lui ai proposé d’aller les voir directement.
Moi je n’ai jamais fréquenté les cercles du cinéma algérien, je connais très très peu de gens dans ce milieu. Il y a très très peu de gens intègres.
La corporation du cinéma et de la télé en Algérie est composée des deux tiers de bât…ards et de fils…de …p…. tes.
Quand tu es à l’étranger, ils racontent n’importe quoi sur ton dos mais dès que tu pointes ton nez à Alger, ils se cachent comme des rats.
Dieu merci, je suis issu d’un milieu paysan et rural. Ni ma mère ni mon père analphabètes ne sont intervenus pour moi pour faire des films comme le font fréquemment certains pour leurs enfants.
Mes relations, oh Combien importantes et influentes, je les ai tissé moi même, comme un grand tout en restant moi-même.
Mes parents ne savaient même pas ce que je faisais comme métier. »
« BENMHIDI », bientôt en salle…
Dans son édition du 26 octobre, le site Interligne, nous apprenait qu’après quatre ans de blocage le film «Benmhidi» qui retrace le parcours de Larbi Ben Mhidi (1923-1957), un des chefs historiques les plus emblématiques de la révolution algérienne, sera « probablement » projeté prochainement. Le réalisateur du film, Bachir Derrais, s’est montré, en tout cas, optimiste.
En effet, le contact a été renoué entre le ministère des Moudjahidine, celui de la Culture avec le réalisateur, histoire d’aplanir tous les points de discorde à l’origine de ce blocage. Bachir Derrais qui a toujours refusé de changer la moindre scène (relatant un fait historique avéré) de son film, a résisté pendant 4 ans, pour qu’enfin les autorités décident de relancer les discussions.
«Il y’a une intention de débloquer ce film, le contact est renoué après 4 ans de rupture totale avec les moudjahidine», écrivait-il sur sa page facebook le cinéaste, ajoutant avoir «été accueilli avec respect et plus par les coproducteurs ainsi que par Soraya Mouloudji, ministre de la Culture ».
Toutefois, Bachir Derrais reste prudent et ne veut pas anticiper sur une quelconque annonce de date de projection du film. «Rien n’est encore officiel », admet-il, promettant à son public de l’informer en temps et en heure «le jour où le feu vert sera officialisé par écrit».
Laisser un commentaire