L’annulation de l’importation des kits SKD/CKD entrant dans le processus de production fait miroiter le dépôt de bilan à l’entreprise ENIEM de Tizi-Ouzou.
C’est l’inquiétant constat établi par le syndicat d’entreprise ENIEM affilié à l’Ugta qui lance un véritable SOS pour le sauvetage de cette entreprise pionnière dans le domaine de l’industrie de l’électroménager en Algérie.
Dans le communiqué de la section Ugta de l’entreprise rendu public mercredi et rapporté hier jeudi par le site Le Matin d’Algérie, les cadres syndicaux ont tenu à attirer l’attention sur « les répercussions désastreuses qu’a eu la décision d’arrêt de l’importation sous forme CKD/SKD, et ce, à la faveur de la promulgation du décret 20-313 portant sur les conditions et modalités d’accès au régime fiscal préférentiel ». Et d’expliquer : « En fait, les taux d’intégration fixés par le cahier des charges dudit décret s’avéreront en deçà des moyens et du savoir-faire technologique en présence dans la majorité des entreprises industrielles ».
Les syndicalistes ont insisté sur « la nécessité de geler le décret en question pour une période d’au moins deux années aux fins de permettre aux différentes entreprises, à l’instar de l’ENIEM, de s’y conformer ».
les travailleurs alertent sur « la situation critique que connaît l’entreprise qui n’arrive même pas à financer son cycle d’exploitation et l’absence de toute perspective d’amélioration ». Ils déplorent « l’énorme retard qu’accuse le projet portant plan de relance et l’aggravation du poids des dettes qui en a résulté ».
Outre le gel de l’importation des kits SKD/CKD, c’est la non-application du plan de redressement promis depuis une année par le holding étatique propriétaire de l’entreprise (holding Elec-El Djazair, qui gère un portefeuille de plusieurs filiales du secteur de l’électro-industrie) qui met en péril les emplois des centaines de travailleurs que compte l’entreprise.
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