Dans son édition d’hier mercredi 5 octobre, plusieurs médias rapportent les détails d’une explosive affaire de corruption à grande échelle au sein de la compagnie nationale Air Algérie, impliquant plusieurs de ses cadres.
Ainsi, selon le quotidien Echourouk les services de sécurité ont ouvert des enquêtes approfondies concernant des affaires de corruption au sein de la compagnie aérienne Air Algérie. Ces enquêtes, qualifiées de « premières du genre » par le quotidien, ont conduit de nombreux cadres d’Air Algérie devant les tribunaux alors que d’autres se sont retrouvés aux prisons d’El Harrach et de Koléa, selon la même source.
Les enquêtes ayant ciblé Air Algérie ont été confiées à trois autorités judiciaires, en raison du dossier. Il s’agit du tribunal pénal du pôle économique et financier de Sidi M’hamed qui s’occupera du volet lié aux contrats d’approvisionnement du service de maintenance en pièces détachées d’avions, où des violations à la loi ont été enregistrées lors de la sélection des fournisseurs et de l’attribution des contrats.
3 dossiers de corruption devant la justice
Des violations qui ont coûté à Air Algérie des sommes énormes en dollars, selon la même source qui rapporte que d’autres violations à la loi ont été également constatées, notamment le recours à la surfacturation au niveau de la commission d’étude des prix pour les marchés étrangers pour l’achat de pièces détachées et de moteurs. L’enquête a également établi le recours à la surfacturation par certains responsables de la base de maintenance d’Air Algérie, dont le principal accusé est le fils d’un haut responsable et ancien chef d’un parti politique (selon diverses sources, non officielles et non confirmées, il s’agirait du fils de l’ex-chef du gouvernement Ali Benflis, NDLR).
Le deuxième dossier lié à la corruption au niveau d’Air Algérie a été déféré au tribunal de Bir Mourad Rais à Alger. Il s’agit du dossier relatif au cahier des charges pour l’acquisition des avions. Une affaire qui a entrainé en prison plusieurs membres de la commission des marchés à Air Algérie, tandis que l’un des directeurs de la compagnie a été empêché de voyager, alors qu’il devait se rendre à Montréal (Canada), pour des raisons liées à cette affaire, rapporte encore Echorouk.
La troisième affaire a vu son dossier transféré au bureau du juge d’instruction près le tribunal militaire de Blida. La raison de ce transfert est liée au fait que l’un des accusés dans cette affaire est un officier supérieur de l’ANP. Selon les procédures en vigueur, l’enquête complémentaire se fera chez le juge d’instruction près le tribunal militaire de première instance, explique la même source.
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