Dans une publication facebook datée du 11 septembre, l’islamologue Razika Adnani émet une réflexion qui suscite une vive polémique parmi les internautes. Ainsi, l’islamologue y évoque la tragédie du jeune Djamel Bensmail mort en été 2021 en Kabylie, dans des circonstances troubles, mêlant plusieurs tragédies humaines et beaucoup de politique et de manipulations médiatiques.
Elle écrit :
Razika Adnani : « En août 2021, un jeune homme, Djamel Bensmail, a été lynché, tué et brûlé par une foule déchaînée au centre d’une ville en Algérie. La scène du crime était atroce. Il était insoutenable de réaliser à quel point l’être humain pouvait être barbare. Lutter contre la violence est l’affaire de tous à commencer par celle qui est en nous. »
Les commentaires
Rappelons d’abord que Djamel Bensmail est un jeune artiste de 36 ans originaire de Milliana (Ouest d’Algérie) « présenté » comme un pyromane à une foule déchainée composée d’habitants qui n’avaient pas dormi depuis plusieurs jours suite aux incendies qui ont frappé leur région (Kabylie), faisant plus de 200 morts et causé la ruine et la dévastation des efforts de toute une vie pour des centaines de familles. Des familles abandonnées à leur sort, 20 jours durant face aux feux, par des autorités qui n’ont ni anticipé la situation alors qu’elle était prévisible, ni fourni ou prévu de moyens de lutte !
Ainsi, en imputant les raisons de la mort de ce jeune à ‘la barbarie humaine », soit à la foule en colère, de nombreux internautes ont sévèrement critiqué l’islamologue et ne manquent pas de l’accuser de faire le jeu de la thèse officielle politique et médiatique qui déresponsabilise les autorités, ou tout au moins de l’accréditer.
Parmi les commentateurs, la journaliste Mouna Bekkis répond sur la page de l’islamologue.
Elle écrit :
« Évoquer l’humanisme à partir d’une tragédie aussi complexe que l’assassinat de Jamel Bensmail qui est né de nombreuses autres tragédies, de politique et de beaucoup de manipulations médiatiques est un raccourcis qui me semble indigne de votre parcours. Surtout que plusieurs thèses, aussi farfelues les unes que les autres, entourent cet assassinat et vous avez choisi d’orienter votre sujet et votre argumentaire en partant du postulat que la thèse du fort (politique et médias) est la bonne. Au minimum, je dirai que c’est une grave maladresse. Au minimum. Le pire étant que cette intervention est parue dans Le Soir d’Algérie loin d’être un journal neutre politiquement. »
Un internaute écrit :

Dans une troisième intervention d’internaute on peut lire :
« J’aimais suivre cette femme mais depuis qu’elle a publiée un post où elle appuya dans l’accusation de l’assassinat de Djamel Bensmail par les gens de la région où il y a eu le crime que tous ses travaux deviennent obsolètes. »
Venant d’une islamologue très connue et médiatisée, pour le moins que l’on puisse dire n’est pas seulement un grave précédent mais on appelle ça « caresser dans le sens du poil du tortionnaire », comme quoi il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais de repositionnement, la neutralité vous aurait fait gagner en crédibilité « ya rzika »