Le quotidien algérien El Watan, le fleuron de la presse algérienne, vit décidément ses derniers jours. La crise financière qui l’étrangle depuis plusieurs années déjà risque d’avoir raison de lui, après une longue période de résistance. Son état ne cesse de se compliquer, selon les propos de ses employés, notamment les journalistes. Samedi prochain, les travailleurs du quotidien entament une grève illimitée qui risque d’emporter définitivement le quotidien.
Les premiers signes d’une situation de mal-être se sont révélés au grand jour en juillet lorsque ses 150 employés ont décidé de monter publiquement au créneau, en annonçant un mouvement de protestation pour réclamer le versement de leurs salaires qu’ils n’avaient pas touchés depuis mars.
Le directeur de publication a tiré la sonnette d’alarme quelques jours plus tard. « Oui, on risque la fermeture du journal. Le syndicat a engagé une grève cyclique. Les travailleurs sont excédés par le fait de n’avoir pas été payés pendant 4 mois. Ils ont raison. C’est intenable pour un salarié de travailler sans contrepartie », a soutenu le directeur général d’El Watan, Mohamed Tahar Messaoudi, dans un entretien accordé au site H24-dz.
Le site ObservAlgérie, note dans son édition de ce jeudi 15 septembre que « malgré ces SOS, rien n’est venu pour améliorer la situation du journal qui se dirige droit vers une fermeture définitive ». Et au même site de s’interroger « Que peut bien faire la direction sans l’aide des pouvoirs publics ? ».
Une aide pour sauver le fleuron de la presse algérienne, privé depuis plusieurs années de publicités ANEP (publique) à laquelle la loi lui donne accès, pour son ton pas toujours « politiquement correcte ». Unz aberration quand on sait que plusieurs titres qui ne se vendent même pas et dont personne n’a jamais entendu parler, continuent d’être sous perfusion de cette manne publicitaire qui reste entre les mains du pouvoir politique.
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