Assez rare pour ne pas être mentionné. En effet, un jeune du sud du pays s’est fendu d’un véritable coup de gueule dans une vidéo largement commentée et relayée sur les réseaux sociaux. Il y évoque les prix astronomiques qu’on atteint les boissons alcoolisées dans cette région qui compte des dizaines de milliers de consommateurs.
Ainsi, entrant dans un des rares bars de la ville de Ghardaia, situé dans l’établissement « Hôtel du Sud », il demande au barman le prix de certaines boissons. On y apprend que la bouteille de whisky (JB) coûte 9000 DA soit 45% du SMIG et une bière bas de gamme se vend à 400 DA.
A noter que cet hôtel est le seul autorisé à vendre de l’alcool dans toute la région. Selon les témoignages, « à défaut d’établissements réglementés, les amateurs de mousse se voient obligés de consommer leurs boissons dans des « Mahchacha » (lieux improvisés non autorisés), voire pour certains dans des véhicules ou sur la voie public, avec toutes les nuisances, voire les dangers que cela peut engendrer. D’autant que sans cadre réglementé, de nombreux jeunes mélangent alcool et drogues, faisant de ces derniers de véritables danger pour la société ».
Rappelons enfin que si les spécialistes « officiels » expliquent l’explosion de la consommation des drogues et psychotropes chez les jeunes et moins jeunes par l’ »oisiveté », « le chômage » ou encore « les problèmes sociaux », de nombreux observateurs y ajoutent les restrictions que subissent les établissements vendant de l’alcool, sous pression des islamistes qui se sont accaparés du secteur de Commerce. Ces derniers ont imposé une véritable prohibition, via la bureaucratie qui rejettent tout dossier de création de bars, bistrots ou restaurants servant de l’alcool, qui frappe même les grandes villes. Ce qui pousse de plus en plus de jeunes à se rabattre sur les drogues. D’autant que tout le poids de l’interdit religieux, via son discours, se focalise sur l’alcool, rendant, ainsi, les drogues licites pour de nombreux jeunes.
Laisser un commentaire