Sur sa page facebook, la militante Amira Bouraoui a commenté le crime crapuleux dont à fait l’objet cette semaine, un jeune commerçant de Soumaa dans la ville de Blida.
Elle écrit :

« Pour que cessent ces meurtres et ces crimes, il faut que vous revoyez les programmes scolaires, les prêches de vendredi et la connerie du discours médiatique. L’environnement est devenu insupportable ».
Crime en pleine rue à Blida : Des témoignages glaçants
Hier mardi 30 août, les médias apportaient les détails de l’assassinat de ce jeune homme de Blida, mortellement poignardé au cours d’une bagarre dans son quartier. Ainsi, le drame s’est produit à Soumaâ. La victime est Youcef, père de deux enfants et avait 36 ans.
Enseignant de français, il s’était converti au commerce de vente de portables et accessoires. Sa mère éplorée raconte au micro de DZ News que le jour de son assassinat, il avait dîné avec elle. Il devait aller ouvrir sa boutique quand il a vu son frère, Mohamed, se faire agresser par un groupe de personnes, dont certains portaient des cagoules.
Il se lance immédiatement à son secours. Alors qu’il voulait voir la blessure de son frère, Youcef se fait surprendre par derrière par un individu qui lui a planté un couteau dans le dos, relate la maman. Pendant ce temps, les complices des assaillants, qui étaient nombreux, selon le témoignage du frère de Youcef, se ruent sur la boutique de la victime pour voler des téléphones.
Transporté à l’hôpital, il a subi une opération urgente, mais la blessure était profonde. Il n’a pas survécu.
Terreur et insécurité
L’assassinat de Youcef est une affaire de vengeance, selon le récit fait par son frère Mohamed qui a eu déjà maille à partir avec les assaillants après qu’ils soient venus cambrioler son domicile.
Ainsi qu’il le raconte au micro de DZ News, un de ses voisins était l’un des cambrioleurs. Jugé, ce voisin et ses acolytes ont écopé de deux années de prison.
« Ils sont sortis le 5 juillet dernier et depuis ils n’ont cessé de me harceler », témoigne Mohamed. Suite à ces provocations répétées, il décide de porter plainte. « J’ai raconté aux policiers que ces gens étaient en train de me provoquer et de me menacer et se mettent en face de ma maison et de ma boutique. Le chef m’a dit « je ne peux rien faire, c’est un chemin public » », relate Mohamed.
Les provocations et les menaces n’ont pas cessé. L’un d’eux lui a même brisé la vitre de son commerce. Il a fini par arrêter l’assaillant et l’a remis à la police qui l’a relâché peu de temps après, selon le témoignage de Mohamed.
Les faits racontés datent de l’après-midi du dimanche. Dans la soirée, le commerçant a été agressé à coups de pierres sur son visage et sur ses bras.
Il dit avoir perdu connaissance suite aux coups qu’il a reçus notamment sur la tête. C’est à ce moment-là que son frère Youcef était arrivé dans sa boutique qu’une rue sépare de celle de son frère Mohamed.
« Sa boutique était mitoyenne du commissariat », dit-il. Les assaillants, venus en nombre, s’en sont pris à la boutique du défunt Youcef pour lui voler des portables.
Son frère Mohamed décrit une atmosphère de terreur et l’insécurité au quotidien imposée par les gangs de ce quartier de la ville de Soumaa.
Il fend en larmes. Il dit qu’il va quitter l’endroit s’inquiétant pour l’avenir de ses enfants. « Maintenant qu’ils ont tué mon frère, il ne me reste plus qu’à partir », dit-il en sanglots. Youcef est mort laissant derrière lui deux enfants. Sa veuve le pleure et dit ne toujours pas réaliser ce qui s’est passé.
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