Historique en Tunisie : Interdit depuis 57 ans, le prénom “Aksel” autorisé !

Des parents tunisiens ont pu enregistrer leur enfant sous le prénom de « Aksel », (prénom d’un chef guerrier berbère de la fin du 7e siècle). C’est ce que relaie sur sa page facebook, ce jeudi 4 août, l’islamologue algérien Said Djabelkhir.

Un événement historique dans ce pays quand on sait que les prénoms berbères sont interdits depuis plus de 57 ans. En effet, une circulaire du ministère de la Justice de ce pays, interdit depuis 1965 l’enregistrement de prénoms non arabes sur le registre d’état civil.

Si son application a toujours été souple concernant des prénoms européens, turcs ou persans, il est resté des plus strict pour les prénoms d’origine berbère. En effet, si on peut retrouver des prénoms comme « Nissan, Céline, Gisèle ou encore Haylan », le simple énoncé d’un prénom issu de l’identité ou de l’histoire berbère a toujours été strictement interdit par l’état tunisien arabo-baathiste.

2009, l’ONU dénonce !

Un génocide culturel mené d’une main de fer contre la population autochtone par le pouvoir. Selon ce que rapporte le magazine Jeune Afrique dans son édition du 16 août 2018, en 2009, un comité de l’ONU sur l’élimination des discriminations raciales avait fait part de ses inquiétudes concernant le comportement des autorités tunisiennes à l’égard des Amazighs. « Les Amazighs sont empêchés de préserver et d’exprimer leur identité culturelle et linguistique en Tunisie », affirme le rapport. « Ils n’ont pas le droit de créer des associations à caractère social ou culturel », continue-t-il.

Les choses ont depuis quelques années changées, notamment depuis la révolution de 2011, qui marqué les premiers pas de la médiatisation de la question berbère. Mais au niveau politique, les choses sont toujours bloquées. Le ministre de la Culture de 2011 à 2014, Mehdi Mabrouk, avait ainsi déclaré que l’amazighité est « exogène à la Tunisie ». Il avait notamment refusé la création d’un centre culturel amazigh à Tunis et avait proposé qu’il soit plutôt installé dans le sud. Un projet qui n’a jamais vu le jour.

L’ex-ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a quant à lui refusé en 2012, aux côtés de ses homologues algérien et libyen, le changement de dénomination du Maghreb arabe au profit de celle d’Union maghrébine proposé par le Maroc, en arguant que le Maghreb était arabe d’un point de vue « culturel, civilisationnel et géographique ».


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