Le secteur du transport aérien, monopole d’Air Algérie, comme celui du maritime entre les mains d’Algérie Ferries, continue d’être la chasse gardée des courants et lobbies ayant la mainmise sur cette part de marché qui ne veulent surtout pas la livrer à la concurrence du privé.
En effet, selon ce que rapporte, ce jeudi 4 août, le site Algérie Expat, « un article de la Loi de Finances Complémentaires (LFC2022) permet officiellement aux investisseurs privés d’acquérir des avions et des bateaux destinés aux transports aérien et maritimes de voyageurs et de marchandises. Autrement dit, les Algériens désirant se lancer dans l’activité peuvent entamer les démarches nécessaires pour le faire ».
« Il faut qu’ils achètent des avions, pas de frets », le blocage subtil…
Mais c’est sans compter la subtilité du cahier des charges pour accéder à ces marchés qui, « pour bloquer toute démarche », exige tout simplement que « les investisseurs doivent acquérir des avions propres à eux ». En l’occurrence « ils doivent les acheter » !
Une incroyable exigence qui signifie en pratique aux investisseurs d' »aller voir ailleurs » !
Ainsi, le site explique que les investisseurs algériens, qui ne sont pas tous des mastodontes financiers, « veulent seulement affréter des appareils dans le cadre de leur activité ». Une option qu’accorde tous les pays du monde qui décident d’ouvrir ses marchés.
« Y a t-il un Algérien qui peut acheter un avion en ces temps qui courent ? », confie un investisseur privé, sous couvert d’anonymat, à Algérie Expat. « Et même s’il en existe un, où trouverait-il un constructeur pour lui vendre un avion ? Il faut des années pour avoir un appareil », dit-il.
Selon la même source, les multiples rencontres qui ont réunis des investisseurs et le ministres des Transports n’ont abouti à aucun consensus. Et les autorités persistent à faire valoir cette exigence contraignante qui écarte, en amont, tout idée d’ouverture du marché.
Pour les commentateurs, l' »ouverture du marché dans la loi n’est là que pour la consommation internationale pour faire miroiter une volonté d’ouverture du marché. Dans les faits, tout est fait pour que le monopole persiste et demeure entre les mains des deux compagnies nationales Aérienne et Maritime, Air Algérie et Algérie Ferries. Deux compagnies décriés par les usagers pour leurs pratiques de prix qualifiés de « racket » et un service des plus déplorable, décriés à longueur d’année sur les réseaux sociaux par les voyageurs.
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