L’Association des banques et établissement financiers (Abef) qui n’a aucune autorité à communiquer au nom du gouvernement, vient de sauter comme « un fusible ». « Le rôle qui semble lui avoir été assigné. Le temps de voir la réaction espagnole face à ses différents communiqués, jamais contestés et notamment celui du 28 juillet« .
En effet, le site TSA rapporte dans son édition de ce samedi 30 juillet, qu’une dépêche de l’agence officielle algérienne APS nie toute « reculade de l’État » dans ce dossier et remet l’Abef à sa place, laissant entendre qu’elle a outrepassé ses attributions d’organisation professionnelle.
« Les allégations colportées, en ce moment, par certains médias sur une prétendue reculade de l’Algérie concernant ses relations commerciales avec l’Espagne sont erronées, car aucune information officielle n’a été rendue publique à ce sujet par les autorités ou les institutions compétentes », écrit l’agence.
Il est vrai que ni la décision de la suspension du commerce avec l’Espagne ni sa prétendue levée n’ont fait l’objet de communication officielle de la part du gouvernement algérien.
La seule annonce faite officiellement par la présidence de la République est celle relative à la suspension du traité d’amitié avec l’Espagne le 8 juin dernier.
Tout ce qu’il y avait au sujet du commerce est un ordre puis un contrordre de l’Abef. Or, « les décisions concernant les questions financières et commerciales qui engagent l’Etat sont prises en Conseil des ministres, par le ministère des Finances ou par la Banque d’Algérie et sont annoncées par les canaux officiels », lit-on dans le commentaire de l’agence officielle, qui enfonce : « Les décisions économiques notamment celles liées aux relations de l’Algérie avec ses partenaires commerciaux, relèvent des prérogatives exclusives de l’Etat, et non pas des organisations professionnelles, telle que l’Association des banques et établissements financiers (Abef). »
« L’Abef, à laquelle font référence ces médias, poursuit l’APS, ne peut se substituer aux institutions de l’État qui ont en charge les finances, l’économie et le commerce extérieur. Elle est une association à caractère professionnel et défend les intérêts de ses adhérents. »
Subtilement, l’auteur du commentaire rappelle la composante de l’Abef, soit « une trentaine de banques et établissements financiers activant en Algérie, dont une dizaine étrangers, notamment les deux banques françaises BNP PARIBAS et Société Générale », et sa mission qui « consiste surtout à représenter les intérêts collectifs de ses membres vis-à-vis des tiers, notamment auprès des pouvoirs publics et de la Banque d’Algérie, autorité de régulation de l’activité bancaire ».
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