“Je ne m’intéresse ni à Khalida Toumi, ni à son pays” : Yacine témoigne en Off…

« En 2009, Khalida Toumi et son institution avait refusé d’éditer le premier livre d’un jeune écrivain, Yacine. Dans son témoignage que j’avais relayé, un responsable de la direction du livre lui avait demandé 10 millions (centimes) de « TCHIPA » (pot de vin) pour l’aider. Il n’avais pas la somme et son manuscrit a été rejeté par la commission de lecture. Depuis, Yacine a été édité en France et s’y est établi. Aujourd’hui, il ne veut ni entendre parler de Khalida Toumi, ni de son institution, ni du pays qu’elle représente. »

C’est là une histoire tragique, comme des milliers d’autres que l’Algérie a produit, que rapporte la journaliste Mouna Bekkis, commentant la libération, hier mercredi 27 juillet, de l’ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi.

En effet, condamnée le 6 juillet dernier par la Cour d’Alger, à 4 ans de prison ferme, l’ancienne ministre « a bénéficié d’une remise en liberté provisoire, après un pourvois en cassation introduit par la défense au niveau de la Cour suprême ».

Ancienne ministre en charge du secteur de la culture (2002-2014), Khalida Toumi est poursuivie pour «abus de fonction, octroi d’indus avantages et dilapidation de deniers publics», lors des manifestations culturelles, en particulier «Tlemcen capitale de la culture islamique» en 2011, le festival panafricain en 2009 et la manifestation « Alger capitale de la culture arabe en 2007 ».

La page se tourne ainsi, sur les 12.500 Milliards (centimes) – 125 milliards de dinars, qu’aura couté l’organisation en 2011 de la manifestation, appelée « Tlemcen, capitale de la culture islamique », dont les marchés ont été distribués aux proches, amis et counins. Oubliées, ainsi, les déclarations du procureur du Tribunal de Tlemcen, Koubaï Belahouel, qui assurait en 2019, que « l’enquête sur ce dossier devrait révéler des manquements à la réglementation ». Mais aussi « des attributions de marchés suspects, sur fond de corruption, impliquant plusieurs hauts responsables ».

Au final, il n’y aura ni « manquements à la réglementation », ni « attribution de marchés suspects », ni « corruption de plusieurs hauts responsables ».

Oublié aussi l’affaire de la fameuse KHAIMA, un chapiteau de 200 millions de dinars, disparu et jamais retrouvé, qui avait défrayé la chronique.

Oublié, ce que Yacine a fait.


Khalida Toumi devant la Justice : « Tlemcen, capitale de la culture islamique » à 1.5 Milliards de Dollars … Où est la « KHAIMA » à 20 milliards ?


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