Cette année encore, la wilaya de Tizi-Ouzou s’est adjugée la première place en matière d’admission au bac. Avec un taux de 73,61% de succès, la capitale du Djurdjura garde encore son titre de championne d’Algérie dans le domaine depuis plus de 15 ans.
Sur les 17 858 candidats, 13 146 ont réussi à décrocher le fameux sésame d’accès à l’université.
Cerise sur le gâteau : En plus du quantitatif, il y a aussi le qualitatif dans les admissions. Selon les responsables de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, 68 lycées sur les 83 que compte la wilaya – soit un taux de 80,72 % – ont obtenu une moyenne d’admission supérieure à la moyenne nationale.
Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, Salim Aïssat, inspecteur de langue française depuis 2011, a donné son constat sur ces resultats.
« J’ai eu la chance de travailler à Tizi Ouzou, Bejaïa et ailleurs dans le pays, et je puis vous assurer que dans les régions rurales de Kabylie, tout le monde est mobilisé pour la réussite de ses enfants. Quand je partais en inspection, je trouvais souvent des associations de parents d’élèves engagées sur le terrain ».
« Les gens se sacrifient pour leurs enfants. Il m’est arrivé de voir des femmes élever des poules et vendre des œufs pour payer des cours de soutien », a souligné le même inspecteur.
Même son de cloche chez un proviseur d’un lycée de Bejaïa, Mustapha Aoun, en l’occurrence, 34 ans de service dans le secteur. « L’éducation est le seul ascenseur social en Kabylie, la seule porte de sortie de ces régions montagneuses où la vie est rude », a expliqué en effet ce dernier.
Un internaute Kabyle évoque pour sa part le phénomène de salafisation forcée de la région Kabylie qui a du mal à prendre dans les villages. « Il ‘ya aussi le fait que les salafistes ont du mal à pénétrer les villages Kabyles. Ce qui protège les élèves de leurs enseignement rétrogrades et leur charlatanisme, Bien que les salafistes ont bel est bien pris racine dans les grandes agglomérations et villes Kabyles, malheureusement », dit-il.
La photo…
Le 25 avril 2013, une instruction le surveillant général du lycée mixte de Leqser (El Kseur en Arabe) interdisait le port de la robe Kabyle dans les établissements scolaire, alors que les tenues salafistes Jilbab, Nikab et autre Kamis pour les garçons étaient permis, voire encouragés. Une mobilisation générale des lycéennes, avait pousser l’établissement à faire marche arrière…

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