Le cinéaste Bachir Derrais est revenu, cette semaine, dans une publication facebook, sur différents désastres, voire crimes commis par les différents responsables du Cinéma algérien.
Il écrit :
« J’ai vu une émission sur les 60 ans du cinéma algérien. L’animateur fait de la peine. Il a écorché les noms de tous les cinéastes qu’il a cité. Il est jeune et très mal informé et affiche une méconnaissance totale du cinéma.
Bref, il s’est concentrée sur 3 films « Chronique des années de braises », « Z » et » « La bataille d’Alger ».
Ce que ne sait pas cet animateur est que si tout va bien du côté jardin, le côté cour est dramatique :
La palme d’or de « Chronique des années de braises » a disparu. Elle à été volé. Sur les 75 palmes d’or que le festival de Cannes a octroyées la seule qui a disparu et celle de l’Algérie ! De plus, l’Algérie a perdu tout les droits sur le film.
Pour le film « Z » de Costa Gavras, oscar du meilleur film étranger, 60 ans après, l’Algérie n’a plus les droits sur ce film. L’Algérie qui a financé 60% du film a perdu tout ses droits dessus. Le film est la propriété de Studio Canal Plus France, Heureusement que Ahmed Rachedi à réussi sauvegarder la statuette dans son salon à la maison, sinon elle se serait envolée comme la palme d’or.
Idem pour « la bataille d’Alger » : Le film est la propriété d’une société américaine et française.
Pour les autres films produits par L’agence des actualités filmées, L’ONCIC, le CAAIC, L’ENPA ou L’ANAF, 90% des négatifs sont soit perdus soit saisis ou rachetés par les co-producteurs étrangers…
Le patrimoine cinématographique algérienne n’existe que sur la papier et les couvertures médiatiques ou les bilans…
C’est choquant de lire ce statut, mais c’est la triste réalité. »
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