La mairie de Grenoble a adopté le 16 mai dernier le nouveau règlement intérieur des piscines autorisant le port du burkini au niveau de ces espaces. Une loi qui a suscité une vive polémique dès son annonce. D’ailleurs le Conseil municipal du 16 mai dernier a été tumultueux et marqué par des échanges tendus entre l’édile communal et l’opposition. Le nouveau règlement intérieur a été adopté in extrémis avec seulement 29 voix contre 27.
Port du burkini, ou la loi de la discorde à Grenoble
Loin de s’avouer vaincus, les opposants à cette loi n’ont pas baissé les bras malgré l’adoption de celle-ci. Avant même la tenue du Conseil municipal du 16 mai dernier, le préfet de l’Isère avait indiqué à la presse qu’il allait saisir le tribunal administratif de Grenoble pour faire appel à une disposition introduite par la loi sur le séparatisme votée en août 2021.
Chose qu’il a faite. L’opposition municipale a également fait de même en déposant une requête contre cette disposition au niveau du tribunal administratif de la ville. Ce dernier s’est prononcé sur cette affaire, mercredi 25 mai, et a décidé de suspendre la disposition qui devait entrer en vigueur à partir du 1er juin prochain.
Les raisons de la suspension du port du burkini
Le tribunal a motivé sa décision par le fait que cette loi, indique-t-il, permet aux usagers de « déroger à la règle générale d’obligation de porter des tenues ajustées près du corps pour permettre à certains usagers de s’affranchir de cette règle dans un but religieux ». Pour le même tribunal, le nouveau règlement intérieur en cause porte « gravement atteinte au principe de neutralité du service public ». Il est à noter que le maire de Grenoble a annoncé via Twitter que la ville va faire « appel devant le Conseil d’État ».
Le commentaire :
Sur sa page facebook, l’auteur et journaliste Mouna Bekkis a commenté cette actualité. Elle écrit :
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