Selon le chaîne RFI qui a rapporté l’incroyable drame dans son édition du 13 mai, l’affaire s’est produite dans l’État de Sokoto au Nigéria où la charia est appliquée. Tout est parti d’un message audio posté dans un groupe WhatsApp. Dans cet audio, la victime, une étudiante chrétienne, Deborah_Samuel, réagit à un article partagé par l’un des autres membres. L’article parle du prophète Mahomet. Pour Deborah, le groupe n’a pas vocation à parler de religion, et elle tient ensuite des propos jugés offensants à l’égard du prophète, le traitant notamment de « voyou ».
D’après un témoin, la police a fini par abandonner, laissant Deborah aux mains de ses collègues déchaînés criant « Allah Akbar ». Elle mourra après avoir été fouettée et brûlée vive. Des scènes d’une violence insoutenable qui ont, en plus, été filmées et diffusées par la suite sur les réseaux sociaux.
Malgré cette barbarie, des voix s’élèvent au Nigeria pour justifier le geste de ces élèves. Lors d’une réunion, ce jeudi, entre le gouverneur et des prêtres à Sokoto, certains ont estimé que la jeune fille n’avait pas écouté les avertissements de ses collègues et donc, qu’elle méritait ce qui lui est arrivé. L’argument avancé est que sous la charia, la loi coranique, en vigueur dans l’État de Sokoto, le blasphème, en particulier contre le prophète, est passible de la peine de mort.
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