Le procès en appel de l’activiste Dr Amira Bouraoui s’ouvre ce lundi 9 mai. Parmi ce que la justice lui reproche on retrouve : « offense à l’islam « . Un grief pour lequel elle avait été condamnée à 2 ans de prison en première instance (le parquet avait requis 4 ans de prison).
Pour la précision, les poursuites ont été déclenchées suite à une publication facebook dans laquelle elle critiquait un des compagnons du prophètes, « Abu Hureira ».
Une condamnation d’autant incroyable que ce même Abu Hureira a souvent fait l’objet de critiques, même par les plus hautes instances religieuses de l’islam sunnite.
C’est le cas du livre intitulé « Abu Hureira » signé par un cheikh, considéré comme un des piliers de l’université islamique d’Al Azhar.
Dans une publication datée d’hier dimanche 8 mai, l’islamologue Said Djabelkhir écrit :
Said Djabelkhir : « Le che’ikh d’Al Azhar Mahmoud Aburia (un des fondateurs de l’école du renouveau qui a déubté avec le cheikh Mohamed Abdah) est l’auteur de ce livre, dans lequel il critique durement le compagnon du prophète Abu Hureira. Il ‘accuse même de choses extrêmement graves. Et malgré cela, l’auteur n »a jamais été poursuivi et ‘na jamsi été mis en prison à cause de ce livre, qui d’ailleurs est toujour édité te en vente à nos jours. »
Rappelons, enfin, qu’outre ce grief d' »atteinte à l’islam », Dr Bouraoui est également poursuivie pour «atteinte à la personne du président» et «diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public.»