Les propos du selectionneur algérien Djamel Belmadi lors de sa dernière sortie médiatique continue à faire jaser en Algérie comme dans tout le monde du football. Si en Afrique, le Cameroun compte saisir cette semaine la commission de discipline de la FIFA, en Europe et notamment en France, sa première nationalité, certains arbitres se disent choqués par ces propos jugés « irresponsable ».
L’ex arbitre international français, Tony Chapron, n’y a pas été de main morte sur Canal+ : «Moi je suis scandalisé par de tels propos…. Si les algériens ne se sont pas qualifiés pour la Coupe Du Monde, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux mêmes. Ils sont responsables de leur élimination et pas l’arbitre. Les champions trouvent des solutions, les médiocres cherchent des excuses. C’est le cas de Belmadi. Je suis scandalisé par de tels propos parce que si un jour, un arbitre se fait agresser en Algérie, on verra où sont les racines.»
Belmadi, le 23 avril 2022
Djamel Belmadi, sélectionneur de l’Algérie, est revenu dimanche sur l’élimination des Fennecs contre le Cameroun pour la Coupe du monde 2022, avec des déclarations assez lunaires sur l’arbitrage africain.
Un temps annoncé sur le départ après la désillusion des champions d’Afrique, éliminés par les Lions indomptables lors des barrages au Mondial fin mars, l’ancien joueur du PSG et de l’OM, natif de Champigny-sur-Marne, va finalement rester, comme il l’a annoncé dans une vidéo diffusée par FAF TV (la chaîne de la Fédération algérienne de football).
Dans ce long entretien, Djamel Belmadi est surtout revenu sur l’arbitre gambien Bakary Gassama, qui avait officié lors du barrage retour en Algérie (défaite 2-1 en prolongations) et qui avait valu des tonnes de critiques sur les réseaux sociaux. Certains demandant à ce que le match soit rejoué.
«On ne laissera plus jamais 2-3 personnes conspirer contre nous. Aucun arbitre ne viendra mettre à mal tout un pays. Quand j’ai vu cet arbitre assis au salon de l’aéroport le lendemain prendre un café et manger un millefeuilles comme si de rien n’était…», a-t-il lancé.
«J’ai pris l’avion, je l’ai vu en Turquie pour lui dire ce que je pensais. Nous, quand on va en Afrique, on n’a pas les mêmes faveurs. On vole les espoirs de tout un pays et on le laisse comme ça… Je ne dis pas qu’il faut le tuer, explique Belmadi. Mais on ne va plus accepter ce genre de situation. Si Dieu le veut, qu’on revive encore de nouvelles émotions positives. Les joueurs je les félicite, mais on devra faire beaucoup mieux. Tout le monde. Moi, le staff et c’est ce qu’on va faire.»