Dans une conférence débat récente intitulée : « La laïcité a-t-elle un avenir au-delà de nos frontières ? », l’islamologue Razika Adnani est encore une fois revenue sur l’utilisation de la religion à des fins politique dans le monde musulman. Elle a ainsi indiqué :
« La laïcité n’est pas le refus de la religion, mais le refus que la religion intervienne dans la gestion des affaires de la cité et oriente la politique. En la libérant de la politique qui l’instrumentalise, la laïcité permet à la religion de retrouver sa nature : s’occuper de la relation du croyant avec le divin. »
Le sujet de la laicité est d’autant d’actualité en Algérie que l’utilisation de la religion n’a jamais été aussi flagrant que depuis le départ de l’ex-président Bouteflika et la venue du président actuel Abdelmadjid Tebboune et l’équipe gouvernementale qui ne manque pas une occasion pour faire intervenir la religion dans la moindre démarche de la gestion des affaires de l’État. Ainsi, la religion est aussi bien actionnée pour expliquer la rareté de l’eau, que les pénurie des produits alimentaires ou encore les morts à la pelle dans les hôpitaux, le chômage, la fermeture des entreprises…
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