La religion vient encore une fois au secours des responsables algériens. En effet, les promesses d’alimenter et de réguler le marché durant le ramadan, de contrôler les prix et de venir à bout des pénuries, auront durée le temps d’un discours. Ces questions semblent bien plus complexes que des certitudes et des « inchallah » accrochés en fin de phrases. Et les lois du marché ne semblent pas non plus sujets aux lois divines. Comme dernière carte, un énième discours puisé dans la littérature religieuse a été envisagé. À la manœuvre, le ministre des affaires religieuses, Youcef Belmehdi. D’un pathétique sans limite, plusieurs pages facebook et internautes ont relayé ce samedi 9 avril cette incroyable déclaration :

« Manger de la viande n’est pas une obligation. Et le gouvernement n’est pas obligé de baisser les prix. Les SAHABA (compagnons du prophète) mangeaient durant le ramadan, des dattes et du lait »
L’auteur et journaliste Mouna Bekkis commente : « C’est l’outil religieux mis entre les mains des politiques qui continuent à mettre dans la misère la population, surtout les plus pauvres. Et c’est le peuple noyé dans la religiosité qui refuse tout débat sur la sécularisation et la laïcité qui en paie le prix ! »