Les écrivains, cinéastes et autres artistes francophones algériens n’ont désormais plus d’autre choix que de faire valoir leurs œuvres en France ou un quelconque pays francophone. En effet, le ministère de la Culture a, à son tour, instruit ses différents services pour un usage exclusif de la langue arabe dans la totalité des correspondances et communications internes et dans l’organisation et la tenue des manifestations portant bannière « ministère de la Culture ».
Commentant l’information le journaliste du Soir d’Algérie, Hakim Laalam, écrit dans sa chronique de ce lundi 4 avril : « Tu te dis v’là une universitaire, bardée de diplômes, propulsée à la tête de ce ministère qui s’occupe en théorie de culture et qui va avoir la clairvoyance de s’occuper enfin de culture avec plein de S à la fin du mot culture, et surtout pas d’emballage, et… non ! Rebelote les mêmes pratiques, les mêmes travers, les mêmes obsessions en rafales névrosées. L’arabe ! L’arabe ! L’arabe ! » (…) Yaw ! Madame ! La culture ! Tu vas recevoir des peintres, des poètes, des romanciers, des sculpteurs, des cinéastes qui ne parlent pas arabe, tu fais quoi ? ».
Selon le témoignage d’un jeune écrivain, un parent à lui, responsable dans ce ministère lui aurait conseillé de publier son premier roman en France du fait qu' »une instruction interne fait mention de prioriser les livres en arabe et de ne prendre en compte que les auteurs francophones connus. » Un conseil que gagneraient à suivre les auteurs, scénaristes ou autre qui ont l’ambition de voir leurs projets aboutir.