Le 28 mars 2021, à la veille du mois de ramadan, le gouvernement montrait toutes les limites de ses capacités à gérer le marché de consommation. Ainsi en guise de mécanisme, il avait chargé le ministre des Affaires Religieuses de se fendre d’un discours religieux moralisateur. Ce dernier a dés lors appelé les commerçants, via un communiqué paru sur l’agence officielle APS, « à se conformer à la Charia et aux valeurs de l’islam dans leurs transactions ».
Le gouvernement avait, ce jour là, signé son impuissance, ouvrant la voie à toutes les dérives, entre spéculation et hausse des prix inconsidérée.
Pour cette veille de ramadan 2022, un tout nouveau phénomène vient de voir le jour : la vente concomitante. Hier lundi 14 mars, la page Chouf Chouf rapportait une photo prise dans une superette de la capitale. On peut lire sur le panneau : « S’il vous plait. L’huile ne se vend pas seul ». Selon les témoignages, pour pouvoir acheter un bidon d’huile de 5 litres, le client est tenu d’acheter pour au moins l’équivalent de son prix en d’autres produits. Soit près de 600 DA.
