Alors que l’entreprise du Métro d’Alger a annoncé, hier mardi 8 mars, la gratuité du transport pour les femmes, que de-ci de-là des cérémonies folkloriques sont organisées à l’occasion de la journée des droits des femmes, l’islamologue Said Djabelkhir écrit :

Said Djabelkhir : « La femme algérienne a besoins d’égalité juridique et de lois qui la protègent de la violence familiale et sociale, pas de fleurs en plastiques ou de places de métro gratuites »
55 femmes tuées en 2021 en Algérie !
Et des droits la femme algérienne en aurait bien besoin. En effet, rien que pour l’année 2021, le site Féminicides Algérie, évoque un bilan de 55 femmes tuées suite à des violences. Ce bilan fait ressortir une augmentation des cas : en 2020, il y en a eu 54, contre un bilan encore plus lourd en 2019 (75), selon le recensement rendu public par Wiame Awres et Narimane Mouaci Bahi, initiatrices de l’opération de veille des crimes de féminicides commis à travers l’Algérie.
Les chiffres des violences sont effarants : en 2019, «les services de la Sûreté nationale ont recensé 5620 cas de violence contre les femmes, dont des cas de violence physique, de coups et blessures volontaires entraînant la mort et d’homicides volontaires, outre l’agression, le harcèlement sexuel et la maltraitance», a précisé la commissaire de police, Wahiba Hemaili (novembre 2019). Et il ne s’agit-là que des cas ayant fait l’objet de dépôt de plaintes. « la majorité des femmes ne déposent pas plainte surtout dans les régions et localités de l’intérieur du pays », écrit une internaute.
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