Le Procureur de la République près le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a requis lundi, 10 ans de prison ferme contre l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, à l’issue de son procès ouvert dimanche et dans lequel il est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment abus de fonction, trafic d’influence et entrave au bon fonctionnement de la Justice.
Pourtant, un éléments a été relevé par de nombreux observateurs : les parlementaires qui ont voté et exercé un lobbying au niveau de l’APN pour faire voter la loi portant sur l’acquisition de bracelets électroniques qui ont coûté des millions d’euros.
Ces derniers avaient été évoqués par l’ancien garde des sceaux Belkacem Zeghmati en février 2021. Selon ce que rapportait le quotidien El Watan dans son édition du 13 février 2020. Zeghmati avait alors déclaré qu’ »une enquête judiciaire a été diligentée au niveau du tribunal de Sidi M’hamed sur l’opération d’acquisition des bracelets électronique et des sommes colossales en devises investies ».
« Nous fondions de grands espoirs sur l’utilisation du bracelet électronique, mais ces espoirs se sont évanouis après la constatation de problèmes techniques empêchant la mise en œuvre de ce dispositif », avait-il dit.
Des problèmes techniques qui étaient sus par l’initiateur du projet (l’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh). Mais aussi par un certains nombre de parlementaires qui ont voté et exercé un lobbying au niveau de l’APN (parlement) pour faire voter la loi. (Selon plusieurs sources, ils seraient au nombre de onze (11), NDLR)
Au vu du déroulement du procès Tayeb Louh cette semaine et qu’il n’aient à aucun moment été mentionnés, il semble bien que ces parlementaires, désormais à la retraite, soient totalement blanchis…
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