Le contexte actuel de prix élevés du pétrole renforce la situation financière de l’Algérie. Pour de nombreux commentateurs cela lui offre « une marge de manœuvre assez large pour ses dépenses futures ».
Pourtant, ils sont nombreux à modérer cet enthousiasme, indiquant que la guerre n’impacte pas seulement les prix du pétrole, mais aussi toutes les matières premières que l’Algérie importe.
Dans son édition de ce samedi 26 février, Liberté revenait sur le sujet. Ainsi, si les prix du pétrole ont dépassé la barre des 100$, la guerre a également affolé les marchés des matières premières. Cela signifie, écrit e quotidien, que les prix à l’importation du blé, du soja et du tournesol, entre autres, seront élevés. Ainsi, le pays risque de voir s’envoler la facture de ses importations en ces produits en provenance de ces deux pays et dont il ne peut se passer. Le cours du blé a atteint jeudi 24 février, à la mi-journée, 344 euros la tonne, un prix inédit, avant de clôturer à 316,50 euros sur le marché européen Euronext. La Russie tient le haut du pavé en matière d’exportation de blé. L’Ukraine occupe, elle, la quatrième position.
Les approvisionnements en blé russe du marché algérien ont considérablement augmenté à la fin 2021 : environ 360 000 t de blé ont été exportées vers l’Algérie, pour plus de 100 millions de dollars. Il y a quelques années, les livraisons russes variaient entre 10 000 et 15 000 t par an.
Outre la flambée des prix, l’acheminement des marchandises depuis les ports ukrainiens et russes risque également de poser problème. Selon des informations concordantes, les flux logistiques à travers la mer Noire sont arrêtés. Il n’y a plus d’exportation possible depuis la Russie et l’Ukraine. Il y a donc une rupture des flux, mais aussi un défaut de livraison de ce qui a été contractualisé.