L’Ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed Antar Daoud, qui a repris ses fonctions le 6 janvier après avoir été rappelé en octobre dernier par le Président, Abdelmadjid Tebboune, a été reçu à l’Élysée et au Quai d’Orsay.
Selon un communiqué de l’ambassade de France en Algérie, ce diplomate algérien a été reçu le 13 janvier au palais de la Présidence par le Secrétaire Général de l’Élysée, Alexis Kohler, et par la Directrice Afrique du Nord et Moyen Orient, au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, Anne Gueguen, au Quai d’Orsay.
Lors de ces rencontres, les interlocuteurs français se sont « félicités de la reprise des contacts entre les deux parties et émis le souhait de voir le retour de l’Ambassadeur marquer une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays », a indiqué le communiqué de l’ambassade de France en Algérie.
L’ambassadeur d’Algérie a, lui, rappelé que son retour sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « est motivé par le souci d’aller de l’avant et ce, à travers, la concertation, seule susceptible de réaliser les convergences sur les questions d’intérêt commun », soulignant que sa mission consiste à œuvrer au « raffermissement des relations bilatérales et leur redynamisation ».
Comme prévue d’onc. Pourtant, plusieurs questions restent posées. Le chroniqueurs du Soir d’Algérie Hakim Laalam en posent quelques unes.
Il écrit dans sa chronique de ce lundi 17 janvier :
» (…) « C’est cela la realpolitik », me susurre-t-on à l’oreille. On me le murmure en français, je précise. Sauf que ce regain de mamours me pose un problème, à moi. Un problème interne. Une affaire algéro-algérienne. Binat’na ! Les ministres qui se sont empressés d’interdire formellement l’usage du français dans leurs départements, de menacer de brûler vif tout membre du personnel qui dirait «bonjour» en arrivant le matin au bureau, ils vont faire quoi maintenant ? Les mêmes ministres qui ont commandé des tonnes de feuilles à en-tête en anglais, comment vont-ils gérer ces stocks de paperasse ? Les services «formation» de ces ministères vont-ils reconduire ou stopper net les cours accélérés d’anglais au British Council à destination de leurs cadres ? Et les rediriger dare-dare vers le CCF ? L’armée de traducteurs en anglais qui avaient vu là une opportunité unique de quitter les bilans du chômage et d’intégrer enfin un poste de travail vont-ils sortir protester contre le réchauffement des relations avec Paris ? (…) »
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