Plus proche du fonctionnement d’associations subventionnées, les 1000 entreprises publiques algériennes continuent à plomber l’économie. Sans la moindre plus-value économique, un seul objectif s’inscrit dans leur business-plan : attendre la fin de l’année fiscale pour empocher leur chèque du trésor public !
Empêtrées depuis des années dans d’insurmontables difficultés financières, les entreprises publiques sont, ainsi, plus que jamais dépendantes du concours financier du Trésor public. Ce dernier avait mis en place, courant 2021, un programme massif de rachat des créances des EPE, mobilisant, à cet effet, un cash-flow de plus de 15 milliards de dollars.
Dans sa dernière note de conjoncture, la Banque d’Algérie a souligné que la faible hausse des crédits à l’économie, était due, en partie, à la mobilisation des ressources financières aux fins de permettre au Trésor public de racheter les créances des entreprises publiques.
Ces financements ont contribué non seulement à la hausse de la masse monétaire globale, mais aussi à un bond inquiétant de la dette publique interne. Celle-ci a augmenté de 12,9% sur le seul premier semestre de l’année dernière. Elle a atteint à fin juillet 2021, près de 50% du produit intérieur brut. L’encours de la dette publique interne s’est établi à 9 335,6 milliards de dinars à fin décembre 2020. En augmentation de 1,6% par rapport à la même période de 2019.
Ces chiffres rappellent, si besoin est, l’urgence de la réforme du secteur public marchand. Ce dernier étant clairement devenu un boulet au pied du Trésor public.
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