Dans une longue dépêche de l’agence officielle APS, le Conseil de la nation a dénoncé les discours “tendancieux et dévalorisants” qui tendent, selon lui, à “perturber” la démarche du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Si le ton semble rude dans la forme, le fond, lui, est comme à l’habitué vague et sans la moindre consistance. En effet, le président du Sénat, Salah Goudjil tape fort, mais finalement sur personne en particulière, puisqu’il ne cite ni ces parties qui tiennent « ces discours », ni nom de personne, ni de pays, ni d’organisation. Des « ils » et des « on » qui n’engagent rien ni personne et encore moins le Conseil de la Nation.
Pourtant, dans son édition d’hier mardi 3 janvier, le quotidien Liberté qui rapporte l’information n’a pas manqué de noter qu’un passage de ce long texte littéraire met à mal l’Agence officielle (APS).
L’APS mise à mal…
En effet, Salah Goudjil a condamné énergiquement les lectures erronées faites par « certains » du rapport rendu par la Banque mondiale dernièrement. Il estime qu’il s’agit “de lectures dont les auteurs se sont fait les complices des lobbies qui cultivent la haine envers l’Algérie”.
Bien que sur ce sujet, comme le reste de cette longue littérature, il reste vague et sans précisions, « ce n’est un secret pour personne que tout est parti d’une dépêche de l’agence officielle APS qui avait ouvert, par le biais d’un papier commentaire, le bal des attaques contre l’institution internationale, l’accusant de relayer de fausses informations », écrit le quotidien.
Cela avant que les médias publics et certains organes de presse privés, notamment ceux gravitant autour du pouvoir, ne prennent le relais dans une campagne d’une rare violence contre la Banque Mondiale.
Le Sénat considère à ce propos qu’il s’agit là “d’une prise de risque dénuée de toute vision stratégique en sus d’être une lecture superficielle qui n’a sélectionné du rapport en question que ce qui cadre avec leurs basses machinations, afin de noircir la situation et provoquer une pénurie qui n’existe, en fait, que dans leur imagination, de manière à provoquer une hausse effrénée des prix des produits de large consommation et de semer le trouble au sein de la population”.
Pour la deuxième Chambre du Parlement, “cette lecture superficielle a occulté tous les aspects positifs évoqués par ce rapport et qui sont en contradiction avec ce qui a été rendu public précédemment par la même institution internationale, ainsi que d’autres similaires”.