Ceux-là même qui ont, 60 ans durant, massacré l’école algérienne avec l’arabisation, continuent leur œuvre en appelant, cette fois, à remplacer l’Arabe par l’Anglais.
Ainsi, une députée acquise à ce projet, du nom de Khaloua Tlibi a, tout excitée, relancé le sujet à l’APN, sur l’enseignement de la langue anglaise dès le cycle primaire. Une intervention, rapportée par le site Algérie 360, dans son édition de ce dimanche 2 février 2022, durant laquelle elle n’aura produit aucune étude. Des certitudes idéologiques en guise d’arguments.
A cette question, le ministre de l’Education a dû répondre en évoquant les principaux obstacles, qui non seulement sont prévisibles, mais le sont un peu plus en ces temps de crises, notamment économiques.
Enseignants, documentations, livres….
Ainsi, du point de vue du ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, « la tutelle est loin d’être contre l’enseignement de l’anglais au primaire ». Une démarche qui, ne pourrait cependant être envisagée qu’à « moyen ou long terme », affirme-t-il. « Si une feuille de route efficace est mise en place. la réussite d’un tel projet dépend, également, de la capacité de repenser le programme scolaire de cette langue », estime-t-il.
Ce même responsable ajoute que pour que l’on puisse enseigner l’anglais dès le primaire, il faudrait revoir les exigences au niveau du cycle secondaire (lycée). Et ce, « afin que le programme de cette langue au primaire y soit rattaché. Et ainsi l’adapter aux attentes des universités en termes de bagage linguistique ».
Enfin, le ministre est revenu sur un des principaux obstacles qui complique la tâche. Il a, en effet,, souligné, « l’importance des moyens didactiques ». « La réussite d’un projet aussi important dépend de la disponibilité des livres, cd, et autres ». Mais surtout « d’enseignants bien formés », souligne-t-il enfin. D’autant que selon le ministère de l’éducation, 98% des enseignants algériens ne maitrisent pas l’anglais.
« Avoir les moyens de ses ambitions. Voilà une chose que devrait apprendre cette idéologue de députée », commente la journaliste et auteur Mouna Bekkis.