Alors qu’elle devait être une mesure exceptionnelle liée à la situation sanitaire, le recours aux procès à distance semble être devenu la règle. Hier lundi 12 décembre, le coordonnateur du MDS, Fethi Ghares, a, une nouvelle fois, refusé de comparaître par visioconférence depuis sa prison.
Dans sa synthèse du procès, le quotidien Liberté rapporte qu’à 10h30, hier matin, quelques minutes seulement après le report, pour la deuxième fois, du procès de l’homme politique Fethi Ghares, son épouse, Messaouda Cheballah, explose et pousse un véritable cri de colère dans la cour du tribunal de Baïnem (Bab El-Oued). Elle dénonce la décision de la justice de reporter, pour la deuxième fois, le procès de son mari, le coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS) Fethi Ghares.
Pour Mme Gheras, les raisons sanitaires liées à la Covid-19, invoquées par la justice pour justifier la comparution du prévenu par visioconférence, ne peuvent, en aucun cas, constituer une raison recevable. Le procès devait initialement se tenir le 5 décembre au tribunal de Baïnem, mais M. Ghares a refusé un procès à distance, exigeant d’être présent dans le tribunal pour se défendre. Son procès a été renvoyé au 26 décembre.
“Fethi Ghares est le président d’un parti politique. Après six mois de prison, il n’a pas encore droit à un procès équitable. On lui interdit un procès en présentiel pour des raisons sanitaires, alors que toutes les mesures anti-Covid ont été levées. Les salles des fêtes tournent à plein régime et on y a même organisé une campagne électorale. Pourquoi refuse-t-on à un président d’un parti politique de se défendre et de comparaître devant le juge ? C’est un procès politique.”