L’art de la chambre noire s’invite dans le royaume wahabite. En effet, l’Arabie saoudite inaugurait lundi 6 décembre à Jeddah, la première édition du Red Sea International Film Festival (RSIFF) consacré au cinéma international. Un événement remarquable dans le royaume qui, il y a trois ans encore, ne disposait pas de salles de cinémas sur son territoire.
Ainsi, trois ans après la levée de l’interdiction des salles de cinéma, le prince héritier, Mohamed Benselmane gagne un nouveau pari dans sa dynamique de lancer son pays dans la voie de la modernité.
Organisé jusqu’au 15 décembre dans la vieille ville de Jeddah, le festival entend présenter l’ouverture nouvelle de l’Arabie saoudite sur l’étranger et sa volonté de devenir un nouveau pôle culturel et international entre les titans occidentaux et asiatiques.
Difficile, en cela, de trouver meilleur endroit que le port historique de Jeddah. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, aussi bigarrée que cosmopolite, la ville située à une cinquantaine de kilomètres de La Mecque, souligne avec éloquence la modernité revendiquée par le royaume, ainsi que le contraste entre l’ancien et le neuf.