Les travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, organisée par le ministère de l’Industrie, ont été clôturés hier lundi à Alger.
Organisé au Palais des nations (pour ce qui est de l’ouverture et des allocutions) et au Centre international des conférences (pour ce qui est des ateliers et des débats), cet évènement vise, selon l’agence officielle APS « à établir une vision stratégique du secteur industriel et à mobiliser les acteurs autour des objectifs de la relance économique ».
Pourtant, quand on sait que l’écrasante majorité des grands patrons (et hauts responsables) sont francophones et que le français était banni durant les travaux, on se demande si le fond des sujets a bien été discuté, disséqué, analysé, traité. En effet, certains présents à cette conférence ont plus eu l’impression d’une conférence sur la langue arabe, que d’une réunion de crise sur la mise en route du secteur de l’Industrie, qui outre tous ses problèmes vient de voir la problématique de la langue s’y greffer.
Information confirmée par Le Soir d’Algérie qui souligne dans son Périscoop du 5 décembre que » les organisateurs de la conférence nationale sur la relance de l’industrie ont tout simplement évité l’usage du français. Les documents distribués à l’occasion de l’ouverture étaient tous écrits en arabe ou en anglais, alors que le modérateur a utilisé ces deux seules langues ».
Ainsi, si le pouvoir algérien a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Rabat, il a également décidé de rompre avec la langue française suite à la crise avec Paris. »Le comportement de cours de récréation, de responsables d’un État, qui n’augure pas grand chose de bon », selon les observateurs.
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