Alors que la quatrième vague de covid-19 s’installe progressivement en Algérie avec en moyenne 150 cas positifs par jour, le pays poursuit sa politique de déconfinement.
Trois mesures phares ont été prises ces derniers jours : réouverture des salles d’ablution dans les mosquées, la reprise de l’activité des salles de fêtes, et le retour des trains de nuit.
En même temps, le gouvernement et le comité scientifique multiplient les messages d’alertes sur la reprise de la pandémie de Covid-19 dans le pays.
« La situation épidémiologique due à la pandémie du Coronavirus en Algérie pourrait s’aggraver. Nous devons nous préparer à une éventuelle quatrième vague », a déclaré le 14 novembre, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
« L’avènement d’une quatrième vague est presque sûr », a quant à lui estimé le Dr. Lyès Akhamouk, membre du comité scientifique de suivi de la pandémie de coronavirus, dans une intervention sur radio Sétif au début de mois, alors que le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie Fawzi Derrar est formel : la « 4e vague de Covid-19 a commencé » en Algérie fin octobre.
Des messages qui contrastent avec les mesures de déconfinement annoncés par les autorités, avec la bénédiction du comité scientifique chargé de la gestion et du suivie de la pandémie en Algérie.
Pour le Pr Mostefa Khiati, président de la Fondation pour la recherche médicale (Forem), « les messages qui proviennent des autorités publiques sont contradictoires avec les dernières mesures de déconfinement ». « Le gouvernement est sur ses gardes, mais il est dans l’expectatif », a-t-il estimé dans une déclaration à TSA, ce mardi 23 novembre.
« Le gouvernement poursuit sa politique de déconfinement mais présente une situation alarmante. Cela est maladroit », juge pour sa part Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).
Il estime que le « gouvernement doit revoir sa façon de communiquer et de sensibiliser, et surtout, il doit veiller à ce que les protocoles mis en place soient réellement et strictement respectés ».
Pour lui, la multiplication des sources de communication est à l’origine de ces contradictions.
» Il y a plusieurs sources qui communiquent « officiellement » : le ministre de la Santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le Dr Djamel Fourar ( porte-parole du comité scientifique), et le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie. Tous communiquent. Cela ne permet pas d’être efficace en terme de communication », a-t-il dit.
Selon lui, la multiplication d’intervenants « officiels », crée « un amalgame » . « Il faudrait canaliser et coordonner la communication », suggére-t-il.
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