L’affaire des 701 kg de cocaïne saisis, le 26 mai 2018, sur le MC Vega Mercury, en rade au port d’Oran, connaît du nouveau sur les réseaux sociaux. En effet, l’impunité dont a joui le harem d’imams corrompus par lesquels s’est entouré Kamel Chikhi dit « Le Boucher » pour se donner une image refait surface sur internet. « Comment se fait-il qu’aucun des 21 imams pris la main dans le sac n’ait eu à rendre de comptes ? », s’interrogent certaines pages.
Les commentaires vont bon tain, mais il est, effectivement à noter que depuis l’audition en août 2018, de ces 21 « hommes de religion », par les services de le police judiciaire, dans le cadre d’une enquête sur les financements douteux de certaines mosquées, par le sulfureux homme d’affaires, Kamel Chikhi, dit “El-Boucher”, aucune suite n’a été donnée.
Rappelons que ces imams exercent tous dans le Daïra de Lekhdaria, dans le banlieue ouest de Bouira.
Il s’agissait alors pour l’enquête coordonnée par les éléments de le police judiciaire, ainsi que ceux de le gendarmerie nationale, de déterminer la destination des fonds gracieusement accordés par Kamel “El-Boucher”, lequel faut-il le rappeler, est natif de le région de l’ex-palestro.
Selon ce qu’avait révélé la presse, lorsque cette affaire avait été rendue publique, ces imams, notamment ceux des localités de Zbarboura, Krachiche et même des communes avoisinantes telles que Guerrouma et Zbarbar, avaient dit « ignorer l’origine des fonds provenant de cet homme d’affaires ». Ils avaient, toutefois, reconnu devant les enquêteurs que ces sommes, plus de 30 millions de dinars, soit plus de 3 milliards de centimes « ont servi à l’édification et le réfection de plusieurs mosquées et autres écoles coraniques de le région ».
Pour autant, et selon les sources judiciaires, les enquêteurs avaient soupçonné certains de « ces hommes de foi » d’avoir destiné en réalité ces sommes d’argent à d’autres fins, et ce, avec le consentement de Kamel Chikhi. Depuis ces auditions aucune information n’a filtré sur la suite réservée à ce scandale impliquant des hommes dit de « religion ».
Une affaire sur laquelle le ministère des affaires religieuses et le secrétaire général de la coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses, Djelloul Hadjimi, s’étaient bien gardés de communiquer.
Affaire Cocaïne : 300 mosquées pour cacher la vie Bunga Bunga du Boucher !