L’effondrement mardi d’une partie d’une falaise à Bir Mourad Raïs (Alger) a révélé l’étendue de la jungle urbaine dans la capitale où les normes de construction sont bafouées par les promoteurs immobiliers qui a coup de quelques dinars arrivent s’acheter des maires et un tas de responsables locaux pour leur délivrer permis de construire et autres autorisations.
Après cet effondrement qui n’a pas fait de victimes, un immeuble composé de plusieurs appartements non achevés construit sur cette falaise est sous la menace de s’écrouler, ce qui inquiète les riverains alors que le président du club algérien des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum recommande carrément sa démolition.
« Ce bâtiment, construit au bord d’une falaise, ne peut pas tenir, car les glissements de terrain sont évolutifs. Il n’y a aucune autre alternative que de le détruire », a estimé Abdelkrim Chelghoum dans un entretien à la Radio algérienne, en ajoutant que cet immeuble « n’aurait jamais dû être construit sur ce site et que le permis de construire n’aurait pas dû être délivré ».
De son côté, le directeur de Travaux Publics d’Alger, Abderrahmane Rahmani, rassure sur les risques encourus par les automobilistes qui empruntent la route reliant Bir Mourad Raïs à Hydra, en cas d’effondrement.
« La falaise est loin de la route. Il n y a pas vraiment de risque imminent. Nous attendons les solutions techniques qui seront dégagées par une équipe spécialisée après le diagnostic qui est en cours d’établissement », a-t-il dit à la Radio nationale. Interpellé par le même média, le maire de Hydra n’a pas voulu s’exprimer sur la question alors que la wilaya d’Alger garde le silence.
Rappelons que selon de nombreux riverains l’immeuble fait partie d’une promotion immobilière appartenant à Kamel Chikhi dit « El Boucher », principal accusé dans l’affaire de la cocaïne de l’été 2018.
