Avec prés de 10 millions d’emplois (privé et public) déclarés en Algérie et dont les salaires sont calculés sur la base d’un SMIG à 20.000 DA (100€), la suppression des subventions (sans la revalorisation des salaires) est une véritable manne pour l’état, estiment plusieurs experts.
Selon les données de l’Organisation international du travail OIT, le calcul des salaires dans les pays de même gabarit que l’Algérie s’effectue sur la base d’un SMIG à prés de 500 €.
Ainsi, les 400 € de manque à gagner par salaire pour les employés algériens resteront un manque à gagner. Et cette manne financière continuera à être utilisée à alimenter la caisse de la nouvelle politique de subvention, soit les « 19 milliards de dollars par an » évoqués comme étant le montant des subventions versées par le trésor public.
Cette nouvelle politique aura, dès lors, pour effet de « faire économiser à l’État pas moins de 10 milliards de dollars ». Les 9 milliards restant seront répartis entre les employés dont l’éligibilité pourra être déterminée en fonction du salaire déclaré, mais aussi des millions de personnes activant dans l’informel (qui compte plusieurs millionnaires) et qui pourront, d’une façon ou d’une autre, se fabriquer un dossier pour accéder à ce fameux mécanisme d’aide, évoqué par la loi. D’autant que l’administration n’a aucune données les concernant.
Rappelons que dans un article daté du 12 janvier 2021, Djamila Bensaadi, Membre du Club d’Alger du Centre Algérien de Diplomatie Économique, s’appuyant sur des statistiques officielles, indique que : « près de 6,2 millions de personnes ne sont pas affiliées à l’administration fiscale ». Ce qui donne « un taux de non affiliation de 57% des travailleurs versés dans l’informel ».