Selon le Département américain de l’agriculture (USDA), en raison du manque de pluies, la production de céréales va chuter de 38%. Or, les besoins en importation de l’Algérie pour 2021-2022 sont estimé à 8 millions de tonnes contre 7,5 millions de tonnes durant la campagne 2020-2021, selon l’USDA.
Devant ces chiffres et le froid qui frappe les relations algéro-françaises (traditionnel fournisseur de blé à l’Algérie), de nombreux observateurs s’interrogent sur la capacité de l’Algérie de pouvoir se procurer 8 millions de tonnes dans un marché mondial qui a perdu 38% de sa production et où la demande va faire exploser le prix. D’autant que la Lituanie, vers qui s’est récemment tournée l’Algérie, ne produit pas plus de 1.1 million de tonnes par an dans les meilleures saisons, (dont 45% est destiné à sa consommation interne). Quant à la Russie son surplus de production est destiné prioritairement à ses partenaires et clients stratégiques comme l’Iran. La Russie exporte, en effet, 1.30 million de tonnes à l’Iran, 0.84 tonne à le Turquie, 0.46 tonne à l’Égypte et 210 000 tonnes au Nigeria et au Bangladesh.
Rappelons que depuis la reprise des importation de blé Russe vers l’Algérie, ce pays n’a livré que 28.000 tonnes dans la première livraison (juin 2021) et 30.000 tonnes pour de la seconde (annoncée en octobre 2021), selon Rospotrip Nadzor (l’autorité russe de contrôle agricole). Autant dire que le compte est loin d’y être.