L’Algérie importe du blé de Lituanie : La nostalgie de Benabderrahmane et les chiffres US !

Ce n’est pas en présentant un bilan ou une quelconque étude que le premier ministre a évoqué l’état de l’agriculture algérienne, hier samedi 13 novembre, lors d’une séance plénière à l’APN. Il s’est juste contenté d’une  nostalgie lointaine, comme savent si bien le faire les adeptes de la poésie de Moutanabi, des récitations coraniques et des frustrés de la langue.

Ainsi, Aimen Benabderrahmane s’est dit regretté que l' » Algérie qui nourrissait l’Europe importe des  céréales d’un pays aussi petit en surface comme la Lituanie. Ce petit pays d’Europe du nord d’à peine 65.300 KM2( soit un peu moins que la superficie de la wilaya de Djelfa – 66.415 KM2 -).

« À cause de beaucoup de facteurs, nous importons du blé d’un pays dont la surface est de 1% celle de l’Algérie, qui est la Lituanie, que s’est-il passé ? », s’est-il simplement interrogé au lieu d’exiger une étude approfondie sur la question.

Dans son exposé, le premier ministre a regretté la dépendance de l’Algérie vis-à-vis de l’étranger en matière de blé, un produit de large consommation dans le pays. « Un pays comme l’Algérie nourrissait l’Europe. La France prenait du blé de l’Algérie pour le revendre à d’autres pays, ce qui montre que la production était abondante en Algérie», a-t-il dit, sans toutefois préciser que ce blé que « prenait le France » était produit par des compétences françaises selon des normes françaises.

En effet, il ne suffit pas de planter des graines pour ramasser du blé. Il s’agit de toute une filière industrielle qui passe par de nombreux process et qui nécessite plusieurs années d’investissements continus et rigoureux avec des lois claires, un plan élaboré par des experts et non des idéologues et des responsables compétents, sans tenir compte de la langue dans laquelle ils s’expriment.

A l’autre bout du monde… les chiffres !

Si le premier ministre algérien se réchauffe avec ses évocations nostalgiques lointaines, à l’autre bout du monde c’est en chiffres que les questions se traitent. En effet, selon le Département américain de l’agriculture (USDA), en raison du manque de pluies, la production de céréales va chuter de 38% à 35 millions de quintaux cette saison. Résultat, l’Algérie devrait importer 8 millions de tonnes de céréales en 2021-2022 contre 7,5 millions de tonnes durant la campagne 2020-2021, selon l’USDA.

Mouna Bekkis, Le 14 novembre 2021


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