10 mois sont déjà passés. Si les instances officielles se gardent toujours de communiquer la moindre information sur le mode de sélection des 141 étudiants qui ont bénéficié de bourses d’études pour préparer leur doctorat au niveau de l’université de Limerick en Irlande, plusieurs pages facebook sont revenues sur ce sujet, qui selon les commentateurs va faire parler de lui les prochaines jours. En effet, plusieurs producteurs de contenus affirment que « les 141 étudiants sont tous liés d’une manière ou d’une autre à de hauts dirigeants » et ont annoncé une liste de noms de certains de ces boursiers pour les prochains jours.
Rappelons que 10 millions d’Euros (soit plus de 70.000 Euros chacun) ont été consacrés à 141 étudiants, sans la moindre explication sur les bases de sélections. À l’annonce de ce programme, en janvier 2021, la presse comme les observateurs n’avaient pas manqué de souligner « l’opacité » dans laquelle s’est effectuées l’opération.
Le site TSA, dans son édition du 19 janvier, indiquait que « le gouvernement algérien n’a pas communiqué sur cette décision », qu’il a qualifié de « surprenante ». Et encore moins sur les critères de sélection, qui selon la même source, « n’ont pas été divulgués ».
L’Université de Limerick a, pour sa part, indiqué que le partenariat s’inscrit dans le cadre d’une initiative de l’Algérie pour effectuer la transition du français à l’anglais comme langue officielle d’enseignement et d’apprentissage au troisième niveau. « Ces étudiants étudient en ligne depuis février de l’année dernière (2019, NDLR), mais se rendront à Limerick cette semaine dans le cadre de la prestation d’apprentissage mixte du programme. Ils ont terminé la première année de leur doctorat à distance et seront désormais à Limerick pendant trois ans », a fait savoir un porte-parole de l’université de Limerick, cité par Laois Nationalist. Pour le porte-parole de l’université, les étudiants algériens « viennent à Limerick parce que les infrastructures technologiques et Internet ne sont pas bonnes dans toute l’Algérie. Pour l’accès électronique à la bibliothèque, aux bases de données et aux autres systèmes UL, il est plus facile pour les étudiants d’être ici ».