Mi-octobre, le ministre du Commerce Kamel Rezig donnait le coup d’envoi à Médéa de l’activité phare de l’entreprise Sarl Algeria-Agro-Process, devant les caméras de télévisions venues immortaliser l’évènement. Cette dernière consiste en la production de pattes de poulet surgelées avec en point de mire le Marché asiatique, notamment le Viêt-Nam où, a-t-il assuré, les négociations sont en voie de finalisation. Il s’agit, est-il expliqué, « de booster le secteur de l’exportation ».
Alors que tout le monde attend les chiffres de cette percée internationale du produit algérien, le même ministre a récemment fait une sortie tout aussi étrange : l’exportation de la KACHABYA de Djelfa (longue robe pour hommes de couleur brune similaire à la djellaba marocaine).
Une initiative prise sur un coup tête alors qu’il était en visite dans un marché. Il n’expliquera toutefois ni quel est cette part de marché de la « KACHABYA » qu’il compte conquérir, ni à combien elle est estimée, ni où elle se trouve dans le monde.
Ainsi, tout est basé sur « une bonne intention et la volonté de bien faire » avec l’objectif de réduire le déficit de la balance des paiements du pays, lequel caracolait à environ 20 milliards de dollars à l’issue du précédent exercice. Sans données précises sur le marché des « Kachabya ». il reste difficile d’évaluer l’impact de cette initiative sur cette balance de paiement. D’autant qu’aucune communication n’a pour l’heure été faite sur les pattes de poulets. Une chose reste certaine : Kamel Rezig est toujours ministre du Commerce en Algérie. Le responsable qui aura réussi l’exploit de faire prendre à la pomme de terre 300 % de sa valeur marchande, la rendant inaccessible aux plus pauvres qui se nourrissent essentiellement de ce produit.
“Dès qu’il s’occupe d’un produit, il disparaît !” : Maamar Farah se paye Rezig !