Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présenté, en fin de journée d’hier, lundi 8 novembre, le projet de loi de finances 2022 devant les députés de l’APN…
Dans son édition de ce mardi 9 novembre, Le Soir d’Algérie rapporte que dans son long exposé devant les députés, le Premier ministre a défendu les options du gouvernement, en inondant les parlementaires de chiffres.
Ainsi, Aïmene Benabderrahmane a défendu la décision de suppression des subventions généralisées et la création d’un dispositif national de compensation au profit des ménages nécessiteux, expliquant que l’Exécutif a opté pour le soutien des familles, à travers des aides financières directes, au lieu du soutien du prix des produits.
« Nous avons décidé de soutenir les familles et non pas les produits », a-t-il lancé, en insistant sur la révision de l’approche en matière de politique des subventions, en optant pour une approche plus porteuse pour l’économie nationale. Les familles seront aidées, a-t-il indiqué, à travers « les augmentations des salaires et les aides financières ».
Selon lui, la suppression des subventions généralisées mettra fin à certains phénomènes comme le gaspillage et la contrebande de certains produits dont les prix sont soutenus par l’État. Pour l’année 2022, le montant des transferts sociaux est estimé à 1 942 milliards de dinars, ce qui représente 8,4% du PIB, en baisse de 131,2 milliards de dollars (6,3%) par rapport aux prévisions de la loi de finances complémentaires 2021.
Des chiffres savants, impossible à vérifier, se voulant une base suffisante, sauf que le premier ministre n’explique ni comment définir « un bas salaire » dans un pays où ce dernier est calculé sur la base d’un SMIG à 20.000 DA (100€), ni ce qu’est « une famille nécessitant des aides financières ». À quelques mois de l’application de cette mesure qui devrait jeter des millions de familles dans les bras de la misère sociale, aucune étude n’a été rendue publique. En sachant qu’en Algérie 60% de l’emploi est informel, comment va faire l’exécutif pour savoir qui fait quoi ? et qui mérite des aides et qui ne le mérite pas ?